J’ai envie de vous raconter un épisode de ma journée de dimanche comme un conte, avec un sens sous-jacent, tant la mer et les éléments sont riches en enseignements.

Nous avions décidés de faire un tour au Saintes pour profiter de la mer sur Kauri avant un départ vers d’autres horizons. Ainsi nous partons avec une en voilure réduite (3 ris dans la GV, artimon et trinquette) et faisons route vers Grenade plutôt que les Saintes, tant le vent est de face. c’est comme ça, nous devrons tirer des bords. Chose intéressante avec ces 3 puis 4 voiles (le yankee en plus), Kauri est parfaitement équilibré et malgré parfois une houle croisée, le bateau garde sa route même s’il n’y a personne à la barre.

Puis un moment après avoir virée de bord, la chaîne qui relie la barre à roue au safran lâche, mais comme le bateau est bien réglé, il continue invariablement sa route et nous pourrions ainsi rester des heures sauf gros changement de vent.

Comme on a une barre franche de secours, on a du coup tout le temps du coup pour l’installer, adapter notre voilure et tranquillement une fois tout cela réalisé, changer de cap pour prendre la route du retour. De travers sur le retour, ça tire pas mal sur la barre, l’équilibre à cette allure pour lâcher la barre est plus dur à trouver, ce qui ne nous empêche pas de rentrer à vive allure et en toute sécurité pour retrouver la marina sans encombre.

C’est super d’avoir une barre de rechange, sinon nous aurions du appeler les secours pour qu’ils viennent nous remorquer.

C’était intéressant de voir le bateau se diriger seul sans barreur, ni pilote automatique, puis sans moyen d’agir sur la direction, après l’avarie. Je trouve intéressant comme parallèle avec ce que nous propose parfois la vie, les voiles bien réglé, plus besoin de barre.

Ça me fait penser que quand les conditions sont favorables, vents, voilures et allures, on peut se laisser aller sans plus rien diriger et se laisser porter par le flux. Et même si on perd la barre, le flux nous porte toujours, nous ne sommes pas seuls, nous sommes guidés, nous sommes accompagnés.

Par contre pour changer de bords ou affronter des zones plus turbulente à l’équilibre plus incertain cela demande de maintenir un cap en se servant de la barre. Le cap choisit peut alors varié et on peut ainsi faire route vers ces désirs, son instinct, sa conscience, son âme … ou tout autre chose.

Parfois, il faut ne pas se perdre et savoir maintenir son cap. Aussi quand un système de pilotage ne fonctionne plus, en avoir une autre en réserve à tester est intéressant, ça évite de se perdre ou de s’échouer. Après tout la vie est le siège de l’expérience et tant qu’on a pas essayé, on ne sais pas vraiment ce que cela donne.

Preneur de vos différentes interprétations, si cela vous inspire.

Bises à vous et vive la vie !

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